Florence PORTELLI porte- parole de François Fillon pendant la campagne présidentielle a été reçue par Hervé MARITON et Droit Au Cœur le mardi 26 septembre au cours d’un petit déjeuner.

Directe, jeune (39 ans), le ton ferme mais affable, Florence PORTELLI se présente « cartes sur table » à la présidence des Républicains. Elle se veut porte-parole de la France abandonnée des classes moyennes périphériques et provinciales dont les partis politiques de gouvernement se sont éloignés au profit d’une intelligentsia parisienne et hors sol. Son discours s’adresse non à l’appareil de son parti mais aux militants et aux élus locaux qui en font l’ossature mais ne sont guère entendus.

Maire de Taverny, dans le Val d’Oise depuis 2014 Florence PORTELLI entend, si elle est élue, redonner du sens à l’engagement politique et du pouvoir à la base militante, proche du terrain et au fait des vrais problèmes de la majorité des français, chômage, précarisation sociale, panne de l’ascenseur social. A ceux qui doutent de la volonté des plus de 50 ans de se remettre au travail après une perte d’emploi elle répond que l’on doit considérer que l’expérience vaut de l’or et que personne ne souhaite rester inactif, à condition que la volonté de relancer l’économie soit réelle et non faite de replâtrages étatiques. Sa commune étant une ville habitée depuis longtemps par des classes moyennes (le CSP + des statistiques) qui se sont appauvries régulièrement depuis trois décennies, elle sait de quoi elle parle.

C’est pourquoi, venue du gaullisme social de Philippe SEGUIN, elle souhaite que la droite retrouve sa fierté dans une refondation, un fonctionnement démocratisé, un changement radical des statuts et la clarification de la ligne idéologique du parti. Sa connaissance du droit public et du tissu politique local de la France lui permettent d’avoir une vue globale des changements à apporter pour la décentralisation des pouvoirs et leur réappropriation par les élus actuellement cible du pouvoir central, dont elle veut pour preuve emblématique la suppression de la taxe d’habitation. Selon elle cette loi priverait à terme les pouvoirs locaux de financements autonomes pour les laisser dans la totale dépendance de l’Etat.

Passionnée de politique depuis son adhésion au RPR à 18 ans, Florence PORTELLI l’est également de musique. Pianiste, elle est présidente de l’Orchestre National d’Ile de France et, élue de la Région, elle est membre de sa commission culture. Elle considère que le parti auquel elle appartient n’est pas présent sur le terrain culturel qu’il a laissé à la gauche, pour le pire, et que l’éducation artistique est un remède salutaire contre les dérives d’une jeunesse en recherche de ses repères.

Les participants ont été vivement intéressés par les analyses de la candidate et les questions qui lui ont été posées ont montré un regain d’optimisme après les échecs successifs de la droite aux dernières élections.