Editorial de Hervé Mariton

Oui, il y a une lecture « Droit au Cœur » des élections municipales et du remaniement.

L’échec de la gauche aux municipales est le résultat de l’imposture de François Hollande, qui aura trompé les Français sur le diagnostic et sur les solutions possibles. Ayons alors conscience de notre obligation de lucidité et de courage, aujourd’hui comme en 2017.

Bien sûr, le premier devoir des nouveaux élus est de bien servir leurs villes et leurs concitoyens. Ils doivent aussi être les vigies de cette exigence de vérité. Plus que jamais, nous devons construire pour la France un projet vigoureux et réaliste. Attention à ceux qui nous inciteraient à la tiédeur et à l’esquive, attention à ceux qui appelleraient à la démagogie et à la facilité. D’abord, bien sûr, rien ne justifie l’explication proposée par certains au PS d’une revendication d’une politique plus à gauche ; ensuite nous pensons ici que les Français ont sanctionné l’inefficacité d’une politique à cent lieues des annonces proclamées, sans doute aussi la dispersion de l’exécutif dans des réformes déstabilisant la société, quand l’attente est dans le redressement de l’économie et de l’emploi.

Mais l’échec des autres ne nous installe pas dans la durée, nous devons construire d’autres succès sur un projet positif, sincère, crédible.

Alors oui, notre message « Droit au Cœur » est plus que jamais juste et utile.

Le remaniement signe une autre imposture. Celle d’un premier ministre, artefact de communication, un jour contre le nucléaire, un autre plus discret, un jour pour la GPA, un autre oublieux, assurément arrogant. Ses coups de menton plairaient aux Français ?

Des coups de menton ne font pas un homme d’État.

A « Droit au Cœur » nous ne renonçons pas à expliquer, à convaincre, à agir. Attention à ne pas tomber dans des travers comparables à l’actuelle majorité. Trop d’annonces, trop de facilité, trop de rodomontades n’empêchent peut-être pas de gagner (parfois peut-être même par accident), mais ne permettent pas de gérer, de tenir la confiance des Français. Éviter qu’en 2020, aux prochaines municipales, un balancier symétrique n’aille fort à gauche ou ne valdingue au Front National.

Si, pour une fois, le choix de 2017 était fort, sincère, durable… C’est cela « Droit au Cœur ».

Hervé Mariton

Président de « Droit au Cœur »