<< Hervé Mariton n’est pas venu pour présenter un programme en bonne et due forme, il a plutôt donné une leçon de philosophie politique, fixant quelques grands principes qui lui paraissent incontournables si l’on veut réformer la France.

Leçon n°1 : un responsable politique doit être sérieux, même si “le sérieux ne paie pas toujours en politique et que l’absence de sérieux n’est pas toujours pénalisante”.

Leçon n°2 : la politique ne peut pas tout régler et si “on vous explique qu’on peut tout résoudre en claquant des doigts, on vous ment”.

Leçon n°3 : on peut quand même mener des réformes à deux conditions. D’abord, que l’on soit capable d’expliquer quelle est la situation, de faire partager un diagnostique chiffré, précis et honnête. “Si on a réussi à avancer sur la réforme des retraites, c’est parce que les Français avaient fini par être conscients de l’état du régime des retraites dans notre pays” explique-t-il en ajoutant que le plus important est de “mobiliser la majorité silencieuse”. Ensuite que la décision soit prise “le plus près possible du terrain car la réforme ne se fait pas d’en haut”.

Leçon n°4 : il faut avoir confiance en ses interlocuteurs. “Il ne faut pas avoir peur du peuple”, a insisté l’intervenant en réponse à une question sur le référendum sur l’Europe. “La manière dont on a traité le non n’est pas convenable et c’est une brisure majeure dans notre pays”, a insisté celui qui fut pourtant dans le camp du oui. “Nous n’échapperons pas à ce que, de nouveau, le peuple français vote”, a même lâché Hervé Mariton.

Leçon n°5 : l’élu, qui était aux premières loges contre la loi Taubira sur le mariage pour tous (avec le député manchois Philippe Gosselin, l’un de ses fidèles soutiens) pense qu’il ne faut toutefois pas se contenter des débats de société. “L’urgence, c’est l’état économique de notre pays et nous devons travailler de façon plus importante à noter projet économique”, plaidant pour une “large autonomie des acteurs”. >>